Parmi les 318 représentations d’instruments de musique que compte la cathédrale de Chartres, seules trois nous montrent des archets, deux vitraux et une peinture murale. Les vièles sculptées sont tenues par les Vieillards de l’Apocalypse qui, dans l’autre main, ont un flacon de parfum. Une seule vièle sculptée est représentée en situation de jeu, la vièle dite du jongleur sur la porte centrale du portail royal. C’est pour cet instrument qu’on m’a demandé un archet. Or, sur la sculpture, l’archet a été cassé. L’article retrace les choix de restitution à partir de quelques indices, comme la posture du musicien.
La deuxième commande concernait l’archet du roi David à la vièle en huit représenté sur une peinture murale. Grâce à la lisibilité de l’image, elle a posé moins de problèmes de conception que de technique de fabrication. Je me suis interrogée sur le choix du bois pour un archet d’aussi grande taille, sur la fixation de deux mèches parallèles.
Mes questionnements et les solutions que j’ai adoptées se retrouvent dans l’article paru en 2015 dans « L’instrumentarium du Moyen Âge. La restitution du son », ouvrage dirigé par Welleda Muller, issu du colloque tenu à la Cité de la Musique à Paris et à la cathédrale de Chartres en avril 2014, p. 221-227.
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Les archets reconstitués (Viel6 et Viel8) sont décrits dans le catalogue des archets de vièle