Archets pour viole de gambe

Cet archet est rapide et précis. Il doit sa dynamique à sa relative petite taille et au système de la hausse coincée qui, si la hausse est bien maintenue à l’arrière par le crin, est garant d’une grande vivacité. La baguette est en amourette. L’archet est fourni avec trois hausses de hauteurs différentes permettant de varier la tension du crin.

Ce modèle est construit d’après un archet anonyme conservé au Musée des Instruments de Musique de Bruxelles dont on ne sait s’il était destiné au violon ou au dessus de viole. L’original a été transformé et équipé d’un système de vis écrou mais il garde les traces de l’emplacement antérieur de la hausse coincée. Cette reconstitution restitue le système de tension d’origine Le bouton a à la fois une fonction décorative et un rôle de contrepoids. La baguette est en amourette. L’archet est fourni avec trois hausses de hauteurs différentes permettant de varier la tension du crin.

Bien que pourvu du système de vis écrou, cet archet a gardé des modèles précédents la forme convexe et la tête basse garants d’une bonne dynamique. La mèche est nettement plus longue. La baguette ronde en amourette est rainurée sur toute sa partie inférieure.

Construit sensiblement sur le même modèle que le Gbd3, cet archet doit son moindre coût à une plus grande sobriété esthétique et un type d’ajustage de la hausse plus simple. La baguette en amourette est octogonale dans sa partie inférieure.

Les cannelures allègent l’archet en tête tout en gardant la fermeté de la baguette qui conserve ses arrêtes (voir à ce sujet mon article Une histoire de l’archet de violon de la Renaissance au tournant du XIXe siècle). La tête assez haute assure cependant du moelleux à l’attaque. La baguette est en amourette.

Plusieurs baguettes cannelées nous sont parvenues du milieu du XVIIIe siècle. Considérées comme des objets plus précieux, on a pris la peine de les conserver, contrairement aux baguettes plus ordinaires. Plusieurs sont attribuées à Nicolas Pierre Tourte, mais on ne sait pas si elles étaient jouées sur le violon ou bien sur le dessus de viole.

La courbe particulière de cet archet qui présente une grande distance entre le crin et la baguette dans le quart supérieur, apporte de la diction et de la force au jeu à la pointe. Le bois utilisé est le cytise, bois d’origine européenne, au timbre riche en harmoniques et précis. L’archet est fourni avec deux hausses de hauteurs différentes permettant de jouer main devant la hausse, doigts sur le crin, ou en arrière, main sur la hausse assez haute

Pour cet archet du milieu du XVIIe siècle, le bois d’amourette est utilisé. Cette essence très dense, aux qualités mécaniques exceptionnelles, apporte réactivité et subtilité à la baguette L’archet est fourni avec trois hausses de hauteurs différentes permettant de varier la tension du crin

Le système de tension par vis et écrou apparaît dans le deuxième quart du XVIIIe siècle. Malgré tout, cet archet présente encore des caractéristiques des modèles XVIIe, c’est-à-dire une tête basse et une baguette assez convexe. Cela lui assure précision et rapidité, tout en ayant une mèche plus longue. La baguette, rainurée dans sa partie inférieure, est en amourette.

Sur cet archet, la tête est plus haute que sur le modèle précédent, ce qui apporte plus de moelleux. Le cambre est aussi plus prononcé pour éviter que la baguette ne soit trop haute sur la corde et instable. La baguette ronde en amourette est octogonale dans sa partie inférieure.

Construit sur le même modèle que le Gbt4, cet archet doit son moindre coût à une plus grande sobriété esthétique et un type d’ajustage de la hausse plus simple. La baguette ronde est en amourette.

Le profil particulier de la baguette, surélevée à la pointe puis droit et parallèle à la mèche sur la majorité de sa longueur, est obtenu en tirant parti au maximum du dessin du bois. Le fil du bois n’est pas tranché, pour plus de solidité et d’homogénéité. La forme est ensuite contrôlée à la chaleur. La baguette est issue de bois européen, soit de pistachier térébinthe (rond et souple) soit de cormier (timbré et dynamique). L’archet est fourni avec trois hausses de hauteurs différentes permettant de varier la tension du crin.

La forme particulière de cet archet, fort courante dès le Moyen Âge, se caractérise par une baguette droite qui s’incurve brusquement dans sa partie supérieure. Elle donne beaucoup de force et de diction au jeu à la pointe. L’archet est court car la main ne se pose pas sur le crin mais en arrière, sur la hausse assez haute, comme on le voit sur un grand nombre de représentations picturales du XVIe siècle. Cependant une deuxième hausse, plus basse et plus longue, permet de garder la même tension des crins si l’on veut jouer en posant les doigts sur la mèche. Baguette ronde en cytise.

Cet archet est construit d’après un modèle conservé au musée de Vienne. L’original est en grenadille (dalbergia melanoxylon), palissandre souvent confondu avec l’ébène. Ce bois très lourd confère à l’archet un son rond et puissant. Mais, comme il est souple, sa baguette est courte pour garder assez de répondant. L’archet est fourni avec trois hausses de hauteurs différentes permettant de varier la tension du crin.

Le cytise utilisé pour la fabrication de cet archet compte parmi les bois européens les plus denses. Il se caractérise par de bonnes propriétés mécaniques mais surtout un son timbré et précis L’archet est fourni avec trois hausses de hauteurs différentes permettant de varier la tension du crin.

Cet archet est inspiré de la planche que Marin Mersenne consacre à la basse de viole dans l’Harmonie Universelle. La baguette est en grenadille (dalbergia melanoxylon), bois dense et souple, cité dans de nombreuses sources dès le début du XVIIe siècle. La hausse et le bouton sont en substitut d’ivoire ou en grenadille. L’archet est fourni avec trois hausses de hauteurs différentes permettant de varier la tension du crin.

Cet archet est construit d’après les planches et les mesures données dans The Division Violist de Christopher Simpson.
Baguette ronde en amourette. L’archet est fourni avec trois hausses de hauteurs différentes permettant de varier la tension du crin

Cet archet a été élaboré à partir de différents portraits de violistes évoluant dans un milieu aristocratique à la charnière des XVIIe et XVIIIe siècles. La tête effilée, la longue baguette fine, le grand bouton servant de contrepoids, tout concourt à donner à cet archet équilibre et finesse de jeu.
Baguette ronde en amourette. L’archet est fourni avec trois hausses en amourette de hauteurs différentes permettant de varier la tension du crin.

Construit sensiblement sur le même patron que le Gbb7, cette version à hausse mobile est légèrement plus lourde au talon à cause de la présence de la vis et de l’écrou. La tête paraissant plus légère, la main peut se placer plus en arrière sur la baguette. On peut donc bénéficier d’une mèche un peu plus longue.

La grande longueur de mèche facilite le jeu en accords. La hausse et le long bouton en ivoire font un contrepoids qui évite la sensation de lourdeur en tête induite par la longueur de la baguette. Baguette ronde en amourette, hausse et bouton en ivoire de mammouth.

Par sa maniabilité, cet archet est particulièrement approprié au jeu en continuo. Il est cependant très polyvalent et convient bien aussi au répertoire soliste.
Baguette ronde et hausse en amourette.

La baguette a les mêmes propriétés que le modèle Gbb10. La sobriété et la simplicité du mode d’ajustage justifient la différence de prix. Baguette ronde et hausse en amourette.

Les cannelures apparaissent au milieu du XVIIIe siècle et peu d’archets de viole en sont pourvus. Outre leur aspect ornemental, les cannelures offrent un intérêt mécanique certain car elles apportent une grande précision d’attaque (voir à ce sujet mon article Une histoire de l’archet de violon de la Renaissance au tournant du XIXe siècle).
Baguette cannelée et hausse en amourette

La tête assez haute donne à cet archet un caractère souple et chantant. La baguette est plus courte que les modèles antérieurs ce qui garantit une bonne précision de jeu.
Baguette ronde et hausse en amourette.

Ce modèle est réalisé d’après plusieurs archets attribués à Pierre Tourte. A la souplesse induite par une tête haute, les cannelures apportent un surplus de définition des attaques.
Baguette cannelée et hausse en amourette, bouton en os.

Pour la réalisation des archets destinés aux instruments graves, un bois de pays est bien souvent préférable car il facilite la mise en vibration des grosses cordes en boyau. Les deux essences utilisées pour ce modèle sont denses et ont des qualités dynamiques exceptionnelles pour des bois de pays. Il s’agit du cytise, au timbre riche en harmoniques, et du cormier, profond et chaud. Trois hausses de hauteurs différentes permettent de varier la tension du crin.

Il est rare de conjuguer cannelures et hausse coincée, car précisément le système de la vis écrou et les cannelures sont apparus à la même période, dans le deuxième quart du XVIIIe siècle, et ont été dès lors associés aux archets les plus précieux. Cependant la hausse coincée a perduré au-delà de l’apparition du bouton de réglage de la mèche. Ici elle renforce la dynamique et la précision de l’archet cannelé. La baguette est en amourette. Trois hausses de hauteurs différentes permettent de varier la tension du crin.

Les cannelures allègent l’archet en tête tout en gardant la fermeté de la baguette qui conserve ses arrêtes. Elles induisent un jeu précis et fin. La tête un peu haute apporte quant à elle un peu de souplesse. La baguette est en amourette.

Cet archet à la baguette ronde doit son moindre coût à sa simplicité esthétique et à un mode d’ajustage de la hausse plus simple que sur les archets de concert.  Baguette, hausse et bouton sont en amourette